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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 17:13

 

Figures de pouvoir

par
Loren


Galerie La Rage

33 rue Pasteur 69007 Lyon

figures-de-pouvoir--affiche-la-rage-2.jpg

Du vendredi 17 janvier au samedi 1 février-
(ouverture du mardi au samedi de 15h à 19 h et sur RDV)
Vernissage vendredi 17 janvier à partir de 18h30


Loren 100x100 le pape redimensionner

De puis la nuit des temps ce ne fut que domination d’un groupe sur la majorité.
Je tente de faire les récits des autorités directes ou insidieuses : qui nous briment, voir nous écrasent

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:19

 Mon ami Loren

 

Loren est un personnage , qui parle, impliqué, mais aussi résolu par son rituel tendre, pour parler de son barbare merveilleux du monde .

 

Il aime aussi à parlé de ce qu’il n’est pas convenu de dire.

 

Au regard, il rappelle l’idée d’un dernier Mohikan du genre humain, être juste. Barbe grise, colorée parfois d’étoiles pigmentées de nos meilleurs cépages.

 

Ce monsieur se  barbe, attentif, chaque matin du journal tombeur d’anecdotes d’hier.

Il lit avec attention « chiens écrabouillés par hasard et par maladresse, politique trisboulette, au jour le jour, perle du bonheur qu’il faut vivre maintenant » .

 

Aussi il porte une attention particulière à ceux qui se nourrissent du malfonctionnement du  monde, pour mieux en parler.

Il observe ce qui est utile. Sommes-nous prêt à voir : «  les états d"âmes profonds, les injustices répétées ».

 

Il visionne rapidement les harmonies inutiles, les autres libres, des secteurs précis, avec la logique des chansons qui lui apparente. Il se dirige toujours et directement vers ses idées à lui, agrémentées de ses paysages de jeux.

 

Loren est un chanteur à textes, avec ses pinceaux, ses bons verbes et ses pigments ; il se bagarre avec ses verres, sa peinture, sa littérature, son écriture, ses colères  et son  amour de la fraternité, pour notre petit monde à nous, dont chacun sommes des acteurs.

 

                                                          Crespin  24/05/05

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:17

 

Portrait d’un artiste : Loren

 

Quand il était petit, Loren ne savait pas dessiner … Et pourtant, cela ne l’a pas empêché de devenir un artiste accompli, qui peint, sculpte le verre, la terre, et qui organise aussi des expositions pour présenter d’autres artistes.

Devenir artiste peintre, Loren ne l’avait jamais vraiment envisagé. «Quand j’étais petit, je ne savais pas bien dessiner. J’aimais bien la BD, j’ai même essayé d’en faire une, mais j’avais toujours l’angoisse de la feuille blanche et aussi, je n’avais pas envie de gâcher du papier…», avoue Loren.

Après des études de mécanique, Loren trouve du travail dans le bâtiment, et rénove des maisons. Il aime aussi beaucoup voyager. A l’âge de 25 ans, lors d’un voyage en Australie, Loren fait du stop dans le Bush (désert australien). A une station service, il rencontre un jeune homme d’origine allemande qui propose à Loren de venir passer quelques temps chez et lui. Loren, qui voyage avant tout pour faire de nouvelles rencontres, accepte bien volontiers.

Son hôte est un designer. Il fabrique des meubles en bois avec ce qu’il trouve dans le bush. Derrière sa maison, il y a une déchetterie. Pour passer le temps, Loren commence ainsi à récupérer certains déchets, et les assemble jusqu’à réaliser une grande installation, sa toute première ! Pendant le temps que Loren restera en Australie, il réalisera plusieurs installations. «Je me suis beaucoup amusé à faire ça, et j’ai donc continué une fois rentré en France. Je trouvais les matériaux dans les chantiers où je travaillais. Je faisais beaucoup de sculptures, des bonhommes et plein d’autres choses».

Un peu plus tard, Loren a un accident de moto qui l’oblige à se reposer. A cette époque, il habite avec sa copine qui est peintre. « A force de la voir peindre, j’ai eu envie de peindre aussi. Mais j’avais toujours le souci de ne pas gâcher du papier, alors j’ai commencé à peindre sur des vieux journaux », raconte-t-il. Petit à petit, Loren prend goût à la peinture. Il peint tous les jours et produit beaucoup, à tel point que ses créations finissent par remplir toute sa maison ! Loren fréquente d’autres amis artistes comme lui et c’est grâce à ces rencontres qu’il va exposer ses premières œuvres.

D’années en années, Loren devient un artiste à part entière. En plus de la peinture et des installations, il s’initie au travail du verre pour réaliser des sculptures. Il construit même son propre four pour pouvoir fondre le verre.

Aujourd’hui, après trente années d’expérience, Loren réussit à vivre de son art. Il vit et travaille à Lyon, dans le quartier de la Guillotière où il possède un atelier et une galerie, La Rage. Ces deux dernières années, Loren n’a pas beaucoup créé, mais c’est parce qu’il a été très pris par son autre activité, le montage d’exposition. En effet, depuis 2005, Loren, avec d’autres amis, a lancé la Biennale Hors Les Normes. Tous les deux ans, pendant une quinzaine de jours, des artistes appartenant au courant de l’art singulier exposent à Lyon. « Ça prend beaucoup de temps à organiser ».

Cette année, la Biennale a exposé près de 200 artistes dans 5 lieux différents. Une belle évolution car au début, une dizaine d’artistes seulement avaient participé à la première édition. Aujourd’hui, Loren souhaite retrouver du temps pour créer de nouvelles œuvres et il s’est ainsi entouré de plusieurs personnes pour l’épauler pour la prochaine Biennale en 2015.

Loren va donc pouvoir reprendre son activité de création. « J’ai commencé à travailler sur le thème du pouvoir, c’est un sujet qui m’intéresse ». Quand Loren a une idée en tête, sa technique est de la travailler encore et encore, jusqu’à ce qu’il produise lui plaise. « J’ai parfois créé cinquante ou soixante tableaux sur un thème bien précis, mais après je n’expose pas tout », explique-t-il.

Comme nous l’avons dit plus haut, Loren a toujours aimé faire des rencontres. Mais le travail d’artiste est un travail solitaire. Alors depuis plusieurs années, Loren a pris l’habitude de faire partager son art avec les gens de son quartier. Il organise régulièrement des ateliers avec des enfants, des sans domicile fixe (SDF) ou même des personnes qui sont en prison. «J’ai besoin de ces rencontres, car pour peindre et exprimer des idées intéressantes, il ne faut pas se couper de la réalité».

Pour découvrir les œuvres de Loren : http://loren.over-blog.org , et galerie La Rage 33 rue Pasteur 69007 Lyon.

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:16

La rage!

 

La rage de hurler ce monde déshumanisé dans lequel le ventre et le sexe ont bouffé le cœur et l'esprit de l'individu consommateur et marchandisé.

 

La rage ordinaire des contes violents hantés de monstres animhumains, émanations des fantasmes putrides qui fermentent en chacun de nous.

 

 La rage de dents pour mordre la bêtise, la méchanceté et l'intolérance et nous en vacciner par l'art dénonciateur.

 

La rage de l'humour corrosif, de Noé le bon pasteur mal avisé du visa à la gueule fendue du consommateur de hache. La rage du mouvement créateur qui jette sur le support les couleurs violentes d'un expressionnisme poétique et baroque.

 

La rage des matériaux et des objets  conquis, soumis, détournés, mélangés, malaxés, recrées, mis en verres, mis en bière, mis en verre de bière, mis en vie, en sculptures hallucinantes et dérangeantes.

 

 Et parfois le chant de lumière d'un verre pur, lumineux comme un matin de cristal. Mais ne vous y trompez pas, cette rage là ,c'est pas de la rage, c’est de l'Amour.

 

 

Charles Simond

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:15

Un jour Alberto m’a demandé pour LA BICICLETA son petit journal de l'art-Grande gueule et sagesse,

un texte coup gueule.

 C’est pas mon truc d’écrire, le coup de gueule cela fait + de 20 ans que j’en pousse avec ma peinture.

 Donc ce fut un refus polis

Mais  Comment dire non à Alberto ???

Et puis dans son regard j’ai tout de suite vu le sujet de ce coup  de gueule : la Fraternité.

Fraternité qui illumine cet homme malgré toutes les épreuves.

Fraternité des mots camarades, compagnons des discutions des adultes de mon enfance.

Fraternité seul enseignement de ce prêtre de cette enfance qui a su respecté mon athéisme viscéral

Fraternité que j’ai rencontrée chez Louis & Paulette Chabaud au festival Hors les normes de Praz sur Arly, me trouvant ainsi une famille ; cette famille singulière.

Mais aujourd’hui que de jérémiades, de plus en plus on entend raller contre les organisateurs, la presse, les artistes ; les critiques…….Les uns rallent contre les autre mais leur font des courbettes des fois que….

Ayant plusieurs casquettes j’entends ma famille singulière se bouffer le nez.

Alors au non de cette fraternité

J’excuse, tata machine et ses petits défauts, elle qui est si charmante dans ses pulls en cachemire et elle a tant écrit sur la famille.

J’excuse tonton truc qui se fait du fric sur notre dos, mais il a tant donné pour tous. J’excuse le cousin choses qui des fois nous regarde de haut mais sans lui parlerais ton de nous J’excuse cette famille qui est comme toutes les familles imparfaite et c’est tant mieux mais de grâce gardons lui cette fraternité qui la rendait Hors les Normes.

Cela ne veut pas dire de tout laisser passer et de ne pas critiquer.

Tout comme je veux pouvoir dire qu’il m’est intolérable :

·       qu’un peuple enferme un autre  avec un mur,

·        que toutes les 2 minutes en France une femme est violée

·       que la différance entre les salaires les + hauts et les salaires les+ bas n’a jamais été aussi scandaleuse

·       que nous vivons sur le dos des pays pauvres

·       qu’il faut des papiers pour personne ou alors pour tous

·       j’en passe et des meilleurs

mais tout ceci  ne serait pas si on remettait le mot Fraternité sur le fronton de nos idéaux Si les dirigeants, les grands patrons au lieu de parler profit parlaient Fraternité.

J’excuse oui le peuple de se faire manipuler mais j’accuse les manipulateurs de tout poil et les menaces de milles couleurs mes armes à moi.

Bises à toi l’ami Alberto et aux Bicicletistes

 

LOReN

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:14

Artiste: Loren

 

Genre : Hors les normes

 

Artiste révolté en marge de ce qui se pratique dans le milieu artistique « standard » ou « facile d’accès », Loren est un explorateur de la création. Rare sont les artistes ou simples adeptes du milieu culturel hors norme qui n’ont pas vu ou entendu parler de Loren. Véritable laborantin spécialisé dans l’art singulier. Singulier le mot est faible et d’ailleurs tant mieux car c’est ce que l’on recherche quand on s’approche de l’environnement de ce personnage. Un homme haut en couleur, en forme et en avis. De la singularité, c’est ce qui se dégage d’ailleurs le plus de sa galerie du 7e à Lyon, un véritable laboratoire ou tout est bon pour la construction, la déconstruction, le questionnement… On aime ou on n’aime pas, on ne comprend ou on ne comprend pas… Cet artiste créé et je ne suis pas convaincu qu’il vous demande d’aimer ou de comprendre ce qui sort de ses mains et de son esprit.

 

 

Interview Loren par Vibration Clandestine 

 

 

Loren pouvez-vous nous présentez votre univers hors norme ?

C’est un univers d’humain, fait par des gens qui ont des choses à dire et qui ne savent pas les exprimer autrement que par leur création. Certaine fois cela peut sembler répétitif à l’excès certaine fois foisonnant partant dans tous les sens. C’est un monde de création qui supporte très mal les définitions, cela lui évite d’être mis un jour dans une boite

 

Comment expliqueriez-vous le sens de vos créations à nos lecteurs ?

Pendant plus de 20 ans j’ai parlé dans mes tableaux de l’actualité,et de tout ce qui m’indigne. Puis un soir de mai 2007, j’ai peints des veaux, des Pétain, et encor des veaux ….On a eu un ministère de l’identité nationale. Je me suis dit que c’était pas a un ministère de décider de mon identité. Un depuis je travaille sur ce sujet. L’actualité viens y faire des incursions mais en 2e lecture. J’aime bien que le « public » se perde dans mes travaux (peintures, sculptures, installations, qu’on y trouve.

 

Et vous en tant qu’artiste non conforme à ce qui se pratique le plus, qui êtes vous et d’où venez vous ?

C’est tout le thème de mon travail. qui suis je et d’où viens je  ?

 Petit fils de communiste interné par Vichy, élevé par un prêtre humaniste, au son de Janis Joplin et de Léo Ferré, aves Jack Kerouac dans mon sac à dos   

 

Vous faites partie du collectif « la sauce singulière » qui organise la biennale « Hors les normes » pouvez nous parlez de cette association ?

Comme pratiquement tous les manifestations d’art singulier /Hors normes, la BHN (Biennale internationale d'art Hors les normes de Lyon) est organisée par des artistes bénévoles. On y présente des artistes qui doivent interroger les normes par « l’originalité » de leur travail, que l’on ne pourrait pas classer dans une école, une boite. Des artistes atypiques non seulement par l’outil mais aussi par l’expression, le sujet, ….la 4 BHN se tiendra du 1 au 9 octobre 2011 à la Piscine du Rhône - LYON 7ème avec : Plus de 100 artistes internationaux sélectionnés dans plus de 20 lieux « En écho » avec des événements, conférences, expositions, courts métrages d’artistes singuliers, arts de la rue, 5 troupes de théâtre C’est 10 Jours à Lyon vrainent Hors Normes

 

 

Que diriez-vous à ceux qui sont hermétique au burlesque, à l’art singulier et toutes ces directions peu courantes et souvent mal interprété ?

Je suis vraiment pour la diversité. Je comprends que l’on puisse être hermétique aux formes d’arts qui m’environnent.

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 18:13

Entretient : Baptiste Brun du CrAB  Loren artiste

 

Baptiste Brun: Comment et pourquoi as tu crée la Rage ?

Loren : Je suis arrivé à Lyon, avec un passé associatif puisque j’avais monté des festivals de musique et des expositions de manière très régulière. Quand je suis arrivé à Lyon, je me suis occupé un peu plus de trouver un atelier pour moi mais, tout de suite, il a été naturel d’avoir un lieu pour présenter d’autres artistes de la même mouvance. La galerie La Rage a donc présentée au début des amis peintres et puis, petit à petit, une programmation « réelle » s’est mise en place.

Baptiste Brun: A côté de ça, outre le travail en lien avec l’exposition de travaux d’artistes, tu as développé une forme de synergie avec le quartier Guillotière. Notamment pendant 6 ans, tu as mis en place pour la fête de la lumière, des projets avec différentes personnes. Quel était l’objectif  de tout ça ?

Loren : Le premier objectif, c’est que je suis une espèce de vampire. J’ai besoin du contact social, avec les gens les vrais. Je ne suis pas un peintre d’atelier qui travaille la technique, pour me nourrir j’ai besoin des autres. Très naturellement, j’ai commencé à tourner la galerie vers son extérieur, son environnement. D’aller chercher des projets. Au début, c’était des petits projets puisqu’il a fallu se faire un peu connaître. Je ne suis pas le genre à arriver et « bonjour c’est moi et on s’installe ». Il a fallut mettre les gens en confiance arriver doucement, et puis moi ça me va bien de m’appuyer sur des amitiés. J’aime bien emmener les gens de plus en plus loin et de leur dire petit à petit « on va faire ça, puis faire ça ». C’est une montée en puissance très naturelle. Le premier projet qui a vraiment eu lieu en direction des gens s’appelait « Le Fil », ça traduisait déjà cette volonté puisque c’était un fil qu’on avait accroché d’une fenêtre à une autre. Dessus, on avait fait pleins de trucs avec les enfants des écoles. J’allais frapper chez les gens et je leur disais « Je peux accrocher quelque chose chez vous, il vient de la fenêtre d’en face ».. Une fois qu’on l’avait accroché là, on allait sonner chez la personne d’en face. C’est imagé parce qu’on avait quand même identifié quelques personnes à qui j’avais demandé en amont mais il a fallu, comme ça, qu’on aille frapper. Un jour, il y a gars qu’est venu et qu’a dit « Pourquoi il y a rien d’accrocher à ma fenêtre ? L’an prochain, je veux avoir …. » Du coup, ça s’est embranché tout de suite et puis, petit à petit, les projets sont montés en puissance… Au début, l’idée était d’aller chez les gens et d’accrocher à partir de leur fenêtre. Fête des lumières nécessite de la lumière, donc de prendre leur électricité,  on branchait chez eux une ampoule de 75 Watt. Que les gens devaient brancher eux-mêmes. L’idée était de se faire un truc ensemble mais aussi de se réapproprier la fête des lumières. Ça a très bien marché. Au bout d’un moment, c’est devenu compliqué parce qu’en 3 jours, il fallait qu’on occupe 75 fenêtres, une trentaine d’appartement, sur un espace géographique très long. il fallait courir dans tous les sens. Donc je me suis dit on va maintenant ramener tout, construire autre chose et revenir sur un lieu central, qui est devant la galerie. Là, en bloquant la rue, ce qui est assez facile à faire techniquement puisque ce n’est pas une rue qu’à une nécessité de passage absolue. Chacun ramenait sa pierre à cet endroit là.

BB: Juste, je reviens sur ce que tu viens de dire : « se réapproprier la fête de la lumière » ?

Loren : La fête de la lumière, ça correspond au solstice d’hivers au retour de la lumières après les jours les plus courts. Il ya des fêtes païennes, juives, chrétiennes (la naissance du christ). Les lyonnais remerciaient la vierge de pas avoir eu la peste en mettant des petits luminions à leur fenêtre. C’est vraiment la tradition lyonnaise. Avec le temps ça s’est un peu dissout, sauf pour les catholiques. La ville de Lyon a transformé cette histoire en une énorme foire de la lumière. La ville se transforme pendant 4 jours en grande monstration avec des gros projets en centre ville, des gros spectacles qui attire des million de visiteurs. A coté il ya donc une volonté de la ville de revenir un peu dans les quartiers avec la participation des habitants. Pour beaucoup de projets, ça restent un peu dans le discours alors que nous, on a collé vraiment au plus proche du discours de la ville. On s’est trouvé en porte à faux puisque du coup, travailler avec les habitants, ce n’est pas leur amener un projet tout fait. Mon but, ce n’est pas d’arriver et de leur dire « voilà vous allez coller des petites bandes de plastiques d’1 cm et puis vous vous allez mettre un trait rouge là ». Non, mon but c’était vraiment d’amener l’idée, un projet et le travailler, le transformer, l’adapter avec eux. Du coup, la ville était très embêtée avec mes projets, puisque l’on ne sait pas exactement où on va. Et d’un autre coté , nous ,il a fallu qu’on se professionnalise aussi, qu’on arrive à jongler avec les contraintes, de sécurité par exemple de la ville.

BB : Du fait que La Rage, elle s’inscrive dans le quartier, ça influe sur ce travail ?

Loren : Oui, le quartier de la Guillotière  influe.  J’ai fait un grand travail de recherche sur ce quartier de la Guillotière. Quand on parle de la Guillotière aux gens de Lyon, qui d’ailleurs ne sont pas de Lyon, ils sont tous arrivés à la Guillotière. C’est un lieu d’accueil. Quand j’en parle aussi avec un musicien italien, il me dit : « moi, mes parents sont arrivés à la Guillotière ». Les Italiens sont arrivés à la Guillotière, mais ils sont arrivés avant les Arméniens, qui eux sont arrivés avant le Maghreb. Actuellement, ce sont les roms  qui arrivent. C’est un quartier d’accueil où tout le monde arrive. Les Auvergnats ont du arriver, les Savoyards. Quand on parle de Lyon Rebel, on parle des canuts, du quartier de la Croix-Rousse qui garde, dans les esprits, l’idée de la revendication sociale Les révoltes des canuts étaient très corporatives leur mot d’ordre était « Vivre libre en travaillant ou mourir en combattant ! ».Ils n’ avaient pas une vision de changer le monde. La premiere fois où ça a changé pour modifier le monde, c’est pendant la commune de paris (1871). À Lyon Il y avait Bakounine. Il a prit la mairie centrale le 28 septembre 1870 et il s’est fait renversé par les milices bourgeoises et les milices des canuts qui ne voulait pas d’une révolution sociale. Le fief de Bakounine était la Guillotière, c’est de la où on s’est imprimé des livres. Quand en 1871, au 1er mai, il ya eu un soulèvement pour empêcher les élections qui devaient donner le pouvoir à Thiers, il y a eu ici au bout de la rue une barricade avec 13 morts (dont des gens de la Croix-rousse). Les gens qui avaient une vision sociale de changer le monde, qui était vraiment militant, avaient rejoint la Guillotière. Ce quartier n’a plus cette image, on l’oublie. On garde plus cette image de cette terre d’arrivée avec les gens debout, la place avec tous les vieux arabes qui sont là à discuter, les roms qui font leur marché. Pourtant, ce quartier a toujours eu cette volonté de changer le monde. Les gens viennent là pour vivre.

BB : Tu me parles de la Guillotière, de changer le monde, le travail en synergie avec le quartier, c’est aussi une forme de stimulus pour les gens du quartier ? Tu sens quelque chose qui se joue au travers de ce travail en lien avec les différentes populations du quartier ?

Loren: Il se tisse un lien d’amitié, de sympathie. Au déménagement de l’un, de l’autre, on retrouve tous ces gens-là. Egalement par exemple, on vient d’avoir un atelier logement à équiper les gens du quartier ont dit « il y a pas de problèmes, tu as besoin de quoi ? ». On organise la Biennale hors Norme (BHN), les habitants du quartier, qui s’approprient aussi cet autre projet. en hébergeant des artistes, une trentaine d’artistes sont logés chez eux suite a un appel « adoptez un artiste » en aidant au montage aux reps à l’accueil, …. Je ne pense pas être la source de ça, les gens sont prêts à avoir une vie de quartier ainsi Il y a de l’entraide, sur les récupérations des enfants avec les nounous, avec les parents. Le fait d’avoir emmené cette dimension de culture, de faire quelque chose ensemble vraiment un peu gros, qui marque les esprits a été un moyen de dire « Oui, vraiment, il se passe quelque chose ». C’est intéressant.

BB: Et, t’es peintre aussi ? C’est une part importante de ta vie. Est-ce qu’il y a une différence entre ce travail en synergie dans le quartier, avec les gens où les gens sont en création et toi aussi, et ton propre travail de peintre où tu produis, toi, dans un fait plus personnel même si la destination des autres oscille toujours. Il y  a une différence ?

Loren : Oui. Je t’ai dit au début, je parlais de vampire. J’ai besoin des gens, de raconter quelque chose sur mes tableaux, de parler. J’ai longtemps parlé de l’actualité et à un moment, je me suis dit « J’arrête parce que ça m’énerve et sinon, je vais devenir très aigrie ». Je me suis dit parlons de la vie, de ce qui est vrai. Je me considère comme un peintre contemporain. Ce que je dis, c’est ce que j’essaie de vivre autour de moi. Pendant que j’ai un projet, par exemple la fête des lumières, c’est plusieurs mois de travail pratiquement intensif (1 mois et demi ou je ne touche pas un pinceau pour moi). Mais la création ce n’est pas que le moment où tu crées, c’est tout ce que t’accumules. Généralement, quand j’ai fini la fête des lumières, j’ai un gros moment de fatigue et derrière une grosse envie de peintre et il  sort pleins de trucs. Là, on ne va pas faire la fête des lumières et je vais relancer d’autres projets dans le même style. Les gens me demandent, ils ont envie donc ils ont été d’accord pour que l’on ne l’organise pas cette année parce qu’on ne voulait pas cautionner la baisse de budget brutal que nous infligeait la ville et donc crée un projet bidon, petit, qui nous aurait pas ressemblé. Par contre, on va quand même faire des choses pour les enfants, ou autres,  mais hors label fête des lumières. Du coup, ils sont très partants pour faire pendant une paire d’années, de monter une production de films. Pour l’instant, on n’a pas la vision finale de ce que ça va être, puisque j’ai juste lancé l’idée mais on est en train de tourner autour de ça. On voit bien qu’il y a une grosse envie de faire quelque chose ensemble, que ce soit la fête des lumières et d’avoir un retour de publics ou que ça soit juste faire quelque chose entre nous et d’avoir un produit fini, quelque chose qu’on projettera même si ça reste plus confidentielle puisqu’on aura pas les 10 000 visiteurs qu’on a eu pour la fête des lumières. Mais on s’en moque. Ça fait partie de la création que j’aime, on fait les choses pour créer, pour soi, pour le faire. La première idée c’est faire pas de montrer. Montrer c’est bien, mais ça vient après.

BB : Justement, et peut-être pour conclure, à la Rage et aussi dans le cadre de la BHN , tu travailles avec des artistes d’arts bruts ou avec des œuvres d’artistes d’arts bruts, à côté de ça, t’as un intérêt par exemple c’est après midi on va aller au Mac pour aller voir John Cage, c’est donc du contemporain pur et dure, tu bosses dans un quartier « populaire » donc « brut, populaire, contemporain, faîtes vos jeux ».

Loren : Toutes ces histoires de frontières, d’étiquette, c’est un peu compliqué. C’est vrai que ça sert de référence, ça permet à tout le monde de pas se perdre, mais je sais bien que je suis une vraie éponge, je me nourris de tout. La création contemporaine, elle existe, elle a l’avantage d’exister. C’est un langage des fois qui m’émeut, des fois qui ne m’émeut pas. Moi j’ai besoin d’être ému par la création. Que ça soit par le boulot qui est fait pas une maman du coin qui me dit qu’elle a jamais peint mais qui va prendre un crayon, un petit bout de peintures et puis qui va me faire une petite création. Ce n’est pas de l’art, mais cette création là, il y a de l’émotion qui passe, elle m’émeut. Si c’est John Cage, ou si c’est n’importe quel artiste contemporain, même eux peuvent m’émouvoir. Il y a des fois ça marche, après que ça soit sous une étiquette ou une autre, ça me dérange pas. Populaire, alors j’ai un grand père communiste et j’ai été élevé par un prêtre qui faisait de  l’éducation populaire puisque c’était une association populaire sportive et culturelle. Populaire c’est un beau mot pour moi, c’est bien. Ca me rappelle quand un copain à mon père me parlait de ces compagnons de travail, c’était quelque chose qui l’illuminait. Camarade, compagnon, populaire ce sont des beaux mots. Il y a sur Lyon, Mr Gollnisch, qui nous ramène populaire à quelque chose qui me semble plus ordurier. Contemporain, Oui, ce n’est pas parce qu’on est populaire qu’on n’est pas contemporain. Brut, moi, ma définition, c’est la création pour soi ou pour une vision immense, globale. J’ai bien aimé cette idée d’intime, de secret. Ce n’est pas obligatoirement fait pour être montrer. Donc, Il y a beaucoup d’émotions généralement, ce n’est pas parce que c’est fait par des artistes brut que c’est émouvant. Parfois c’est tellement personnel que ça en devient impénétrable, comme des fois la création contemporaine. Je n’ai pas de réponse à votre question.

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 21:25
Album - Figures-de-pouvoir
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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 12:18

Les Initiateurs de la BHN

avec Danielle Jameux et Joel Crespin

à la Galerie la Rage 69 Lyon
5BHN du 28 septembre au 6 Octobre 2013

 http://www.art-horslesnormes.org/

--BHN---la-rage-test-1_redimensionner.jpg

--BHN---la-rage-dos--test-1_redimensionner.jpg

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 18:53

FLYER-20ANSPRAZrecto.jpg

FLYER-20ANSPRAZverso.jpg

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